Le Colisée (Colosseo en italien), à l'origine amphithéâtre Flavien (amphitheatrum Flavium en latin), est un immense amphithéâtre ovoïde situé dans le centre de la ville de Rome, entre l'Esquilin et le Cælius, le plus grand jamais construit dans l'Empire romain. Il est l'une des plus grandes œuvres de l'architecture et de l'ingénierie (en) romaines

Témoignage monumental de la propagande flavienne, sa construction, juste à l'est du Forum Romain, a commencé entre 70 et 72 apr. J.-C., sous l'empereur Vespasien, et s'est achevée en 80 sous Titus. D'autres modifications ont ensuite été apportées au cours du règne de Domitien (81-96)[2]. Le nom d'amphithéâtre Flavien dérive du nom de famille (gens Flavii) de l'empereur Vespasien et ses fils Titus et Domitien. 

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Le nom du Colisée

Le nom latin initial du Colisée était amphitheatrum Flavium (en français « amphithéâtre Flavien »). Le monument a été construit par les empereurs de la dynastie Flavienne pour offrir aux citoyens des spectacles, d'où son nom d'origine[5]. Ce nom est encore fréquemment utilisé dans les ouvrages spécialisés, mais il est peu connu du grand public. Dans l'Antiquité, les Romains ont parfois évoqué le Colisée sous le nom d'Amphitheatrum Caesareum, dans un contexte poétique[6],[7].

Le nom de Colosseum (du bas latin colossus qui vient lui-même du grec κολοσσός, « colosse, grande statue[8] ») est probablement[9] dérivé de celui d'une statue colossale de Néron érigée à proximité[2] et initialement ornant l'entrée de la Domus aurea[10]. Alors que le palais impérial a été démantelé après la mort de Néron frappé de damnatio memoriae, cette statue a été remodelée par les successeurs de l'empereur en une figure d'Hélios (Sol ou Apollon), dieu du soleil, par l'ajout de la couronne solaire. La tête de Néron a été remplacée à plusieurs reprises par celles de divers empereurs. En dépit de ses liens païens, la statue est restée debout une bonne partie de l'époque médiévale, et était créditée de pouvoirs magiques[réf. nécessaire]. Elle fut finalement considérée comme un symbole iconique de la permanence de Rome[11]. 

Histoire

Antiquité

Après le grand incendie de Rome en 64 apr. J.-C, Néron se fit construire un somptueux palais. S'étant saisi de terrains au fond d'une vallée basse au fond de laquelle courait un ruisseau canalisé, entre le Cælius, l'Esquilin et le Palatin, il fit édifier la magnifique Domus aurea. Devant des pavillons, jardins, et portiques, il créa un lac artificiel qui constituait la partie centrale du complexe palatial et fit placer le Colosse de Néron non loin de l'entrée du domaine. L'aqueduc préexistant de l'Aqua Claudia fut prolongé pour l'approvisionnement en eau de cette zone[13],[14]. 

Époque médiévale

Le Colisée a connu bien des changements au cours du Moyen Âge. Une petite église fut construite à l'intérieur de la structure, à la fin du VIe siècle, et l'arène devint un cimetière.

Les nombreux espaces voûtés, sous les gradins, furent utilisés comme habitations ou comme ateliers, et on relève encore des locataires au XIIe siècle, époque où les Frangipani fortifièrent l'édifice, apparemment pour en faire une forteresse.

Le Colisée eut à souffrir de plusieurs tremblements de terre, dont ceux de 443, 508, 801, 847 et surtout celui de 1349 qui provoqua l'effondrement de tout un pan du mur extérieur du côté sud bâti sur une couche d'alluvions argileuse[24]. Avec l'autorisation du pape, une grande partie des pierres fut alors récupérée pour la construction des palais, églises, hôpitaux et autres bâtiments. Ainsi les façades du palais de Venise et de la basilique Saint-Pierre sont issues du réemploi des blocs de travertin du Colisée[25]. Les placages de marbre alimentèrent les fours à chaux[13]. Les agrafes de fer ou de bronze scellées au plomb servant à assujettir les pierres furent systématiquement pillées en creusant au burin entre les joints, laissant les innombrables cicatrices (trous) aujourd'hui visibles sur tous les murs intérieurs et extérieurs, et affaiblissant encore l'édifice qui souffrit des tremblements de terre de 1703 et de 1812[26]. 

Architecture

Extérieur

Contrairement aux amphithéâtres antérieurs construits entre deux collines, le Colisée est une structure autonome. Il est de plan ovoïde (courbe polycentrique très proche d'une ellipse)[33], orienté OSO-ENE, de 189 m de long et 156 m de largeur, avec une superficie de 2,4 ha. La hauteur de la paroi extérieure est de 48 m. Le périmètre d'origine mesure 545 m. L'arène centrale est un ovale de 86 m de long et 54 m de largeur, entouré par un mur de 4,5 m de hauteur, qui s'élève jusqu'au niveau des premiers gradins[34].